Recyclage sur Game Boy Color

Recyclage sur Game Boy Color

Le printemps s’est poursuivi à la recherche et la découverte d’autres jeux issus de la ludothèque de la Game Boy Color avec parfois la surprise de constater que si l’on retrouve plus de recyclage de jeux des années 80 que je ne l’imaginais.

En effet, je gardais à l’oeil deux titres qui m’avaient marqué à la fin des eighties. Paperboy, titre que mes filles aiment beaucoup, ainsi que Wings of Fury, un jeu découvert sur le PC de mon voisin et qui m’avait laissé un très bon souvenir à cet époque. Je les imaginais tous deux retravaillé proprement et exploitant les spécificités de la portables de Nintendo, il n’en est rien, vous allez pouvoir le découvrir !


Paperboy

Midway – Atari – Gamebrains, 1999

Paperboy Midway - Atari - Gamebrains, 1999
ça pique un peu les yeux ce Paperboy sur Game Boy Color

Titre emblématique des bornes d’arcades d’Atari sorti en 1984, Paperboy a trouvé refuge sur tous les micro-ordinateurs de l’époque avant de poursuivre sur les différentes consoles, dont une portage en monochrome sur la Game Boy en 1990, qui retranscrivait plutôt bien l’univers originale en 3D isométrique.

Pour ma part, c’est durant l’été 1991 que j’ai découvert la série avec Paperboy 2 dans sa version PC MS-DOS en 16 couleurs EGA. Paperboy ne faisait donc pas partie des « beaux jeux » sur PC, mais avec mon meilleur ami, nous avions alors passé de bons moments à en comprendre les règles. Livrer les journaux dans les maisons des clients, sans faire de dégâts. Ramasser de nouveaux journaux. Eviter les maisons hantés et autres nombreux obstacles loufoque de la rue.

La prise en main n’était pas simple, le découpage de l’écran en 3D isométrique rendait souvent difficile l’anticipation de l’action, les bordures étaient à éviter (Pas de BMX dans Paperboy) et quoi qu’il arrivent une fois arriver au terrain d’entrainement, cela devenait trop compliqué pour nous… C’est donc avec un certain amusement que j’ai pu découvrir bien des années plus tard que mes filles accrochaient à mes différentes cartouches de Paperboy sur Megadrive, Master System ou NES.

Approfondissant ces derniers temps la ludothèque Game Boy Color, j’ai donc eu envie de voir comment celui-ci avait pu rebondir, 15 ans après sa sortie sur la portable couleur de Nintendo !

Et force est de constaté que ce portage est plutôt paresseux ! Je m’étais imaginé des graphismes revus, une bande son plus élégante… Mais nous avons en réalité tout simplement un portage simpliste de la version originale, avec ces couleurs criardes, sa maniabilité traite et rigide et une lisibilité étriquée.

Dommage, Paperboy aurait mérité quelques chose de plus audacieux ! Je m’étonne d’ailleurs que personne n’ai osé durant les année 90 proposer un croisement entre la série et Les Simpsons. N’auriez vous pas adoré conduire Bart sur son BMX à devoir livrer des journaux dans Springfield !? Il faut bien admettre que ce serait particulièrement amusant, non ?


Wings of fury

Game Boy Color (Red Orb Ent. – Magnin & Associates, 1999-2000)

Wings of Fury porté sur Game Boy Color
Je m’attendais à quelques chose de plus travaillé…

2024, voilà déjà quelques mois que j’ai repéré dans la ludothèque de la Game Boy Color, Wings of Fury. Je me souviens avoir joué et apprécié à la fin des années 80, le titre de Broderbund Software sur le premier PC couleur de mon voisin Alain Gillon.

On y pilotait un avion de guerre de l’époque de seconde guerre mondiale, à l’image de ceux dont je tentais de construire une maquette, devant décoller d’un porte avion afin de remplir des missions dans les îles du Pacifique.

La particularité du jeu qui fait indéniablement penser à Choplifter, grand hit du studio, est que l’on va pouvoir contrôler notre avion de manière différentes entre les hautes altitudes et le rase motte, avec une impression de zoom sur la zone de combat que je trouvais particulièrement amusant à l’époque.

Pour le reste, il fallait détruire chars d’assaut, canons et bases ennemies en évitant de se faire tirer dessus, les Japs envoyant parfois des avions ennemis à nos trousses.

La mission terminée, ou en délicatesse, il fallait rejoindre le porte avion et, plus délicat, réussir à y atterrir ! Ce qui se soldait, pour ma part trop souvent par un échec.

10 ans plus tard, Red Orb Ent. qui a racheté Broderbund Software tente de recycler Wings of Fury sur la nouvelle portable couleur de Nintendo. L’idée n’est pas mauvaise en soi, mais je dois bien avouer que je m’attendais à quelques choses de différent, de plus intéressant qu’une simple adaptation sans fioritures du jeu original. Même si ce dernier se montre réactif et claire à l’écran de la Game Boy Color, il est surtout bien fade, là où l’on aurait pu espérer un peu de travail dans les pixels, imaginer des décors, animations… On a ici les sprites d’origine, des grands aplats de couleur, et des écrans de menus rustres. Bref le jeu tel que l’on y jouait lors de sa sortie en 1987.

Si à l’époque, quelques « anciens » auront peut-être apprécié retrouver Wings of Fury sur la console de leur fiston, en 2024, même en aillant de bons souvenirs du jeu, je ne suis pas vraiment emballé et je garde un goût de déception.

Gardons donc à l’esprit qu’il est fort probable que Prince of Persia sur Game Boy Color aura droit au même traitement par Red Orb Ent. Puisque tous les deux ont été confié aux mains du même « studio » Magnin & Assoicates qui ne fera pas tellement plus pour le monde du jeux-vidéo. Ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle, puisque Prince of Persia a lui, mieux vieilli que Wings of Fury


Frogger

Game Boy Color (Majesco Games – Konami – Morning Star Multimedia, 1998)

Frogger pour Game Boy Color est finalement bien plus sympa dans sa version monochrome !
Frogger pour Game Boy Color est finalement bien plus sympa dans sa version monochrome !

Enfin, je vous propose de poursuivre mes découvertes avec Frogger, jeu d’arcade développé par Konami en 1981 qui fait partie des premiers jeux vidéo auxquels j’ai joué étant enfant sur mon Commodore 64. Ce fut d’ailleurs le plus marquant de ces premières découvertes. Même ma sœur, dès ses 4 ans n’avait pas besoin d’une console V-tec… Toute la famille se souvient bien évidemment de la star des stars de notre C64 !

Frogger la grenouille n’a pas de chance, si elle veut manger de bonnes mouches aujourd’hui, elle va devoir traverser la grand-route et éviter de se faire écraser par les camions et voitures… Et une fois celle-ci traversée, il lui faudra encore traverser la rivière. Mais, pas de chance, Frogger la grenouille ne sait pas nager !! (bé non !)… Elle doit donc sauter de tronc en tronc jusqu’aux petites grottes où apparaissent de temps à autre les fameuses mouches !!

Si tout ceci parait très simplement, c’était pourtant à l’époque un vrai Best Seller !!!

A la fin des années 90, Konami décide de relancer la franchise avec un nombre important de nouveaux jeux estampillés « Frogger« , un passage assez d’ailleurs réussi en 3D sur la PlayStation.

C’est aujourd’hui évidemment au portage sur la Game Boy Color que je m’intéresse. Celui-ci reprend trait pour trait le gameplay, certes simpliste du jeu. Pas de surprise sur ce point. Visuellement, les pixels du début des années 80 cherchent à se mettre à jour dans un style plus coloré, avec une grenouille à la nouvelle identité, mais qui, au final, nous propose un petit jeu à la sauce 16bits étriquée. Cette adaptation sera également déclinée en monochrome sur la Game Boy classique, ainsi que sur la Super Nintendo, qui en 1998 est clairement en fin de vie !

Si l’on retrouve assez vite les sensations du jeu d’arcade, le petit écran de la Game Boy Color devient assez vite pénalisant pour être précis dans les déplacements sur les troncs dès que les niveaux se complexifient avec des petits vers et une cadence accélérée.

Je suis en revanche bien moins emballé par l’esthétique du jeu qui me fait penser à un mauvais clone chinois plus qu’à un retour de la franchise avec ces couleurs peu inspirées et ce style 16bits. Finalement, mieux vaut glisser la cartouche sur une Game Boy Classique pour y jouer en monochrome : )


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