Tout démarre donc en 1984 et j’ai alors 6 ans. Hormis une première découverte du monde informatique un soir de Noël, je ne connais rien du plus du monde des ordinateurs et des jeux vidéo. Ma vie d’enfant se suffit largement des Lego, Playmobils, un peu de Récré A2 et du plaisir d’aller jouer dans les bois.
Mais de temps à autre, mon frère et moi commençons à passer des moments de plus en plus longs dans le rayon du Maxitec à tapoter sur toutes ces machines côte à côte pour voir laquelle à la plus belle écriture à l’écran. À cette époque, nous étions trop petits pour nous en rendre compte, mais notre paternel envisageait d’investir dans un de ces micro-ordinateurs : Sinclair ZX Spectrum, Amstrad CPC464, Commodore 64, Atari,… De nombreux options étaient possibles. Bien que notre grand-père ait investi dans un Atari 400, c’est un Commodore 64 équipé des accessoires derniers cris (dont le lecteur de disquette 5’1/4) qu’il ramena à la maison, sous les bons conseils de notre oncle Barballo.
Ce qui est amusant, c’est que du haut de mes 6 ans, je croyais qu’à l’image du Papa de Boule, je pensais qu’il avait gagné le super concours du 1000° clients de la journée au Super-Marché GB !
Machine familiale par excellence, le C64 allait bercer notre enfance et nous faire découvrir le monde passionnant de l’informatique. Il éveillera notre créativité, notre envie de programmer des jeux, de faire de la musique, de tripatouiller dans les machines. Il trouvera sa place dans nos chambres d’ado jusqu’en 1996 et nous aura donné mon frère et moi une direction dans le monde du travail !
Bien des années plus tard, il sera aussi la petite étincelle de cette passion pour le rétro-gaming qui finira par m’animer avec la communauté du blog « C64 Charleroi » initié par Sandy, Stéphane ou encore Torx rassemblant des quatre coins de la Belgique d’autres passionnés.
À défaut de pouvoir ressortir mon ancêtre ou ses disquettes, j’ai dû donc faire fonctionner la machine à souvenir plus d’une fois, histoire de vous faire redécouvrir les jeux qui ont bercé mon enfance, celle de mon frère d’un an plus jeune … et même ma petite sœur, pourtant née en 1983.
J’ai toujours trouvé intéressant de faire découvrir qu’avec un « simple amas de pixels », le plaisir du jeu était déjà au rendez-vous… En comparaison avec les machines de l’époque le C64 était de loin la meilleure machine, les premiers jeux étaient très basiques, mais vous verrez que les programmeurs passionnés de l’époque allaient jouer de génie pour proposer des graphismes de plus en plus relevés et des musiques mythiques.
Papa Friendly
Si l’ère du C64 aura été assez longue pour moi (1984-1996), les premiers jeux découverts seront distillés au fil des vacances, après avoir été validés par mon paternel. Il faut évidemment rester conscient qu’à l’époque j’ai 6 ou 7 ans tout au plus. Ces premiers titres sont très basiques avec des graphismes se limitant à quelques pixels et deux ou trois bliiips fort loin de futures prouesses de l’appareil, mais il gardent dans mon cœur une place importante de ce sentiment de « première fois »
Aztec Challenge, Burger Time, Choplifter, Congo Bongo, Frogger, Hunchback, International Soccer, Neptune’s Daughter, Panic’64, Pitsop, Pole Position, Pooyan, Radar Rat Race, Rox’64, Seafox, Shamus, Siren City, Ski, Space Pilot, ou encore Zepplin feront parties des jeux découverts dans notre première boite de disquettes !
Bon, le paternel me confirme la date de « printemps-été 1984 », après avoir reçu le paiement de sa bourse suite à la rédaction d’une publication universitaire.