Première rencontre avec les jeux électronique, la marque Nintendo et Super Mario.
Bipbipbip bup bip bup bup bip… Fini les chats perchés, les parties de football entre deux piquets de basket et les échanges de timbres ou de stickers… Dans la cours de récré, des petits groupes se forment, filles et garçons assis sur le muret regardent avec intérêt les plus chanceux…
Ceux, qui de cette petite machine aux allures de calculette font sortir des bips et bups en cadences… les heureux possesseurs de Game & Watch !
J’ai terminé le weekend dernier le 2° tome de l’histoire de Nintendo, dédié à ces petits jeux électroniques précurseurs des Game Boys, Nintendo DS et autres PSP… Un bouquin que j’attendais d’ouvrir avec impatience depuis plusieurs mois, et qui allait me replonger avec plaisir pas loin de mes 10 ans dans la cours de l’école des Bouleaux.
Si à l’époque j’avais la chance d’avoir à la maison depuis quelques années un Commodore 64 avec lecteurs de disquettes et une flopées de disquettes… Ce dernier ne pouvait sortir de son armoire que pendant les vacances… Voir donc mes copains et copines pouvant jouer quand bon leur semblent me faisaient rêver… C’est qu’il fallait user de relation pour pouvoir faire une partie… une jolie gomme à offrir aux filles, un Stickers manquant pour les garçons… ou un copain généreux tout simplement…
Par chez nous le plus fréquent était sans conteste le dual screen “Donkey Kong” orange… mettant en scène un Super Mario devant éviter des tonneaux pour délivrer la princesse prisonnière du gros singe… J’ignorais bien à l’époque que ce jeu était estampillé Nintendo, ce nom d’ailleurs ne me disait pas grand chose… Mario n’était qu’un petit bonhomme tout noir que je retrouvais dans la plus grande partie des Game & Watch auxquels j’avais eu l’occasion de jouer alors tel que Mario Bros (ouvrier dans une fabrique de vin), Mario Cement’s factory ou Mario Bros (Mario & Luigi pompistes)… Ce n’est que plus tard que je découvrirais quelques titres plus anciens mettant en scène Mr Game & Watch, comme Fire ou Parachute…
Oui, dans nos cours de récré, les Game & Watch sont arrivés relativement tard,.. c’est qu’à l’époque il fallait tout de même sortir 1000Fb pour un de ses petits jeux électroniques ! Cela parait bien peu à l’heure où un jeu Playstation 3 en coute 70€, mais à l’époque,… D’ailleurs lorsque Gunpei Yokoi dans les premières heures des années 80, lance son projet Game & Watch, il cherche à réaliser de petits jeux électroniques, tenant dans main, qui permettraient aux travailleurs de se distraire discrètement dans le train en rentrant du travail… Les premières versions ressemblent donc fortement à de mini calculatrices, et le prix est assez élevé… Malgré cela, ce sont surtout les enfants qui deviennent accrocs, ce qui explique alors l’arrivée de Mickey, Snoopy ou Popeye dans les titres suivants… Au japon, le Game & Watch n’aura pas un si long succès que chez nous… L’arrivée de la console de salon NES (Nintendo Entrainment System) vient bouleverser rapidement l’intérêt dans foyers nippons… Mais chez nous, la NES coute très cher à cette période… et à la fin des années 80, très peu de camarades peuvent se permettre de jouer à Super Mario Bros devant leur télévision…